mars 4, 2021

[Société] Salon de l’étudiant : trois jours pour trouver sa voie

Par andy1712


Depuis le début de la semaine, le Hall D du Parc des expositions de la Nordev change progressivement de visage. Des stands sont montés et placés à bonne distance les uns des autres, – covid oblige -, des plantes sont installées pour ajouter de la verdure. Hier, ce sont plusieurs dizaines d’exposants et partenaires, à l’instar de l’Université de La Réunion et de la Cinor, qui se sont attelés à la tâche, sous la chaleur réunionnaise de mars, afin de préparer au mieux l’accueil des étudiants locaux lors du salon de l’étudiant édition 2021, dont l’objectif principal a été statué, il y a quelques semaines déjà, par le directeur général du Journal de l’Île : “Il faut donner des moyens et des outils aux étudiants réunionnais, explique Jacques Tillier, il est important de répondre à leurs interrogations :  sur la question d’un prêt bancaire, par exemple, mais aussi sur la question de l’emploi étudiant ou des possibilités d’étudier en mobilité.”

Ces dernières semaines, en guise d’avant-première, vous avez pu retrouver dans le JIR des pages spéciales dédiées à l’événement. Quels sont les secteurs qui recrutent ? Comment bien choisir son école ? Quelles formations choisir pour quels métiers ? Se lancer dans un contrat en alternance ou plutôt suivre un cursus en formation initiale ? Autant de questions que peuvent se poser les étudiants réunionnais à l’aube de leur entrée dans le monde postbac. Et pour y répondre, le salon de l’étudiant propose pléthore de moyens : des rencontres avec une soixantaine d’exposants, des campagnes de recrutement ou encore la présence de partenaires étudiants.

un protocole sanitaire strict

De facto, dès aujourd’hui et jusqu’à samedi, les jeunes pourront ainsi se renseigner auprès de professionnels du tourisme, du milieu aéroportuaire ou encore du commerce, tout en passant par les secteurs de l’avenir tels que le numérique et le digital. Grandes écoles, centres de formation, université, classes préparatoire, représentants de la grande distribution… Tous partagent un objectif commun : accompagner et orienter la jeunesse réunionnaise afin qu’elle prépare son insertion professionnelle dans les meilleures conditions.

Rescapé, pourrait-on dire, d’une situation sanitaire qui prolonge son séjour à La Réunion et touche de plein fouet le secteur de l’événementiel, le salon de l’étudiant a été imaginé pour répondre à des mesures strictes. Devant le risque sanitaire réel, encore évoqué par le préfet Jacques Billant mardi soir, les organisateurs du salon, en étroite collaboration avec la Nordev et la Préfecture, ont donc anticipé le pire en instaurant un protocole sanitaire complet. “On aura une trentaine de personnes mobilisée à l’intérieur qui veillera à la fluidité du trafic au sein du salon et pour éviter les effets de masse”, explique Mathieu Maitre, responsable marketing du JIR.

Dans cette optique, une billetterie à l’entrée comptabilisera en “direct” le nombre de personnes en visite dans les allées de la Nordev, élargies pour l’occasion. “Tout le monde se verra remettre un billet qu’on scannera à son entrée et à sa sortie”, poursuit Mathieu Maitre. De même, des masques et des gels hydroalcooliques seront mis à disposition du large public attendu ; près de 10 000 visiteurs sur les trois jours, avec une jauge abaissée à 900 visiteurs en simultané.

Pauline Bénard

Les horaires d’ouvertures.

Le salon de l’étudiant est prêt à vous accueillir de 9 heures à 17 heures, les 4, 5 et 6 mars 2021.

> Mobilité : Des aides à foison pour les étudiants

Région. Quitter La Réunion pour aller étudier et s’installer en métropole, au Québec, à Maurice ou en Espagne peut parfois être un parcours du combattant. Quelles aides ? Quels programmes ? Pour qui ? Afin de répondre à ces interrogations, la collectivité régionale met un poing d’honneur à aider les étudiants réunionnais qui souhaitent sauter la mer pour poursuivre leurs études. Directeur de la mobilité à la Région, Frantz Blard regroupe en trois points les principaux dispositifs mis à disposition des étudiants péi.

– La mobilité éducative.

Accessible dès le lycée, ce dispositif permet à la collectivité régionale d’accompagner les futurs bacheliers à une meilleure insertion dans les grandes écoles et filières d’excellence. “Il y a une raison très claire à ce que cette mobilité débute dès le lycée, explique Frantz Blard, ce dispositif permet aux lycéens d’être armés afin de pouvoir s’engager dans des filières de types Science Po ou encore les grandes écoles d’architecture, artistique, etc.”

– La mobilité professionnelle au Québec.

“Il faut avant tout avoir le statut de demandeur d’emploi”, précise Frantz Blard. Le dispositif existe depuis une bonne dizaine d’années et débouche en moyenne à 95 % sur des emplois. “En moyenne, entre 120 et 150 jeunes sont sélectionnés pour suivre des formations professionnalisantes dans des filières d’avenir mais aussi très spécifiques”, poursuit le directeur de la mobilité. Dans sa politique très volontariste en matière de mobilité, l’allocation comprend non seulement la prise en charge à 100 % d’un billet d’avion vers le Québec, mais également une prime d’installation à hauteur de 800 € et d’une allocation d’un montant de  700 € par mois pour une durée maximale de 3 ans.

– Les bourses post bac en mobilité.

Pour les néo-bacheliers qui vont entamer un cursus de longue ou courte durée, une dizaine de dispositifs sont proposés ; aide à la première installation à hauteur de 2 700 € contre 375 € euros pour les étudiants qui débutent leurs études à La Réunion, allocation de frais d’inscription, de première année de Master, etc. “Chaque année, l’étudiant dépose un dossier, fait une demande et, en fonction de critères de ressources familiales, reçoit une réponse”, explique Frantz Blard.

PB


Quid des étudiants qui restent à La Réunion ?

Les étudiants réunionnais qui choisissent d’étudier sur l’île perçoivent également un certain nombre de dispositifs et d’aides. Aide à la première installation, allocation régionale au remboursement d’un prêt étudiant, aide à la première année de master ou encore allocation régionale à la recherche, la collectivité propose un large panel d’aides à destination des locaux. En raison de la crise sanitaire actuelle, la Région a mis en place l’aide régionale à la connexion internet. Le dispositif est accessible à tous les étudiants boursiers inscrits à La Réunion afin de leur permettre de travailler dans les meilleures conditions et lutter contre la fracture numérique. “De janvier à juillet 2021, explique Séverine Chadelaud, directrice du service Education de la Région, les étudiants boursiers bénéficieront d’une aide de 70 €. Sachant qu’à terme, le montant maximum du dispositif est de 120 € pour l’année universitaire.” A noter que depuis janvier, près de 2 800 étudiants ont sollicité l’aide.

Le bon “Etudiant – Spécial Covid” : la nouveauté.

Depuis février, la Région a également mis en place un dispositif renforcé pour la continuité territoriale. Il s’agit d’un bon exceptionnel de continuité territoriale en faveur des étudiants en Métropole, en Europe ou à l’étranger. Ce bon “Étudiant – Spécial Covid”, d’une valeur de 450 € pour les familles les plus modestes dont le quotient familial est inférieur à 6 000 €, et d’une valeur de 300 € pour l’ensemble des autres étudiants, permettra aux jeunes Réunionnais en parcours d’études hors de La Réunion d’obtenir une aide à l’achat d’un billet d’avion à destination de La Réunion.

Ma thèse en 180 secondes se plie au jeu du Covid

Université. Trois minutes chrono pour résumer des années de recherches étalées sur des centaines de pages. C’est le concept du concours Ma thèse de 180 secondes, ouvert aux doctorants francophones du monde entier. L’idée est simple : chaque étudiant doit faire, en trois minutes, un exposé clair, concis et néanmoins convaincant sur son projet de recherche. Le tout avec l’appui d’une seule diapositive. S’inspirant de Thèse de trois minutes, conçu à l’Université du Queensland en Australie, le concept a été repris en 2012 au Québec par l’Association francophone pour le savoir (Acfas), qui a souhaité étendre le projet à l’ensemble des pays francophones. En France, le concours est organisé par la conférence des présidents d’université (CPU) et le CNRS.

Trois minutes, donc, c’est le temps qu’auront neuf jeunes chercheurs de l’Université de La Réunion, ce soir à 18 heures, pour présenter leurs recherches à un jury composé de cinq membres, issus des mondes de la recherche et du développement, de l’entreprise, des médias, de la culture scientifiques et du monde artistique, lors de la finale régionale. A l’issue de celle-ci, le jury sélectionnera deux lauréats qui s’envoleront pour Paris, afin de représenter l’Université de La Réunion lors de la demi-finale nationale.

L’exercice régional a toutefois un goût particulier cette année. Confronté à la situation sanitaire, l’événement change de forme. Oublié le présentiel et bienvenue à la version en ligne. La finale se déroulera en direct sur la chaîne Youtube et le compte Facebook de l’Université. Les spectateurs et spectatrices pourront voter pour décerner le prix du public, vote qui aura lieu en ligne et sera donc ouvert à tous. A noter que quatre prix seront remis lors de cette finale : l’un, par un jury étudiant, deux par le jury professionnel et un par les internautes. Les lauréats du premier et second prix du jury professionnel seront qualifiés pour la demi-finale nationale. Les lauréats des prix du jury professionnel et du prix du public bénéficieront d’une dotation de 800 € chacun qu’ils pourront utiliser dans le cadre de leur thèse ou de leur insertion professionnelle.

Pauline Bénard

Bourse : Jusqu’au 15 mai pour le DSE

CROUS. Centre régional des œuvres universitaires de La Réunion, le Crous a pour mission d’améliorer les conditions de vie des étudiants. Pour cela, l’organisme propose divers moyens.

– Les bourses sur critères sociaux.

C’est auprès du Crous que les étudiants font chaque année leur demande de bourses sur critères sociaux et d’aides financières. Pour cela, les nouveaux bacheliers doivent constituer une demande de Dossier Social Etudiant (DSE). La campagne a débuté le 20 janvier et les étudiants ont jusqu’au 15 mai pour finaliser leur dossier.

– Les aides sociales.

Chaque année les étudiants font leur demande de bourses sur critères sociaux et d’aides financières auprès des Crous. Au travers de l’action sociale des Crous, les étudiants peuvent aussi prétendre aux emplois étudiants proposés par ceux-ci.

– Le logement.

Les Crous construisent et gèrent des résidences universitaires. A La Réunion, l’organisme propose 1334 chambres pour près de 5000 demandes chaque année. Les demandes de logement sont associées à celles de la bourse sur critères sociaux, à compter du 4 mai prochain.

– La restauration universitaire.

Dans le sillage des mesures mises en place par le gouvernement pour accompagner les jeunes étudiants français dans les études supérieures, tous les étudiants, qu’ils soient boursiers ou non, peuvent bénéficier du repas à un euro dans les restaurants universitaires.

PB

Repères :

1334 chambres au Crous pour 5000 demandes chaque année

65,3 % des étudiants réunionnais étaient boursiers l’an dernier.