mars 24, 2021

“Louer un studio pour télétravailler, ça coûte cher”

Par andy1712


En mars 2020, Emmanuel Macron n’avait même pas terminé son discours sur le confinement que les étudiants se sont directement précipités chez leurs parents. Pendant cette période, ils ont été nombreux à (re) vivre des moments de la vie quotidienne avec leurs familles. Certains ne sont même jamais revenus dans leurs appartements toulousains. C’est notamment le cas de Flavie, qui n’a pas hésité une seconde pour retourner dans la maison familiale dans le Gers. “J’avais le choix entre vivre dans mon petit appartement ou de rentrer au plus près de mon entourage”, explique l’étudiante. Après une cohabitation réussite, elle a décidé d’effectuer une année de césure et de rester sur ses terres natales. Elle a préféré décrocher un stage dans son département que rentrer à Toulouse. “Au moins à la campagne, je peux profiter d’une maison avec une piscine et des espaces verts”, souligne Flavie.

Pour Marianne, le coût financier de son appartement était trop important. Elle a donc dû rentrer chez elle. “Louer un studio pour télétravailler coûte cher”, indique l’étudiante en master de marketing digital. Ses cours n’ont pas repris en présentiel depuis des mois, Marianne n’avait donc aucune raison évidente de rester dans la ville rose. “C’est un retour aux sources certes mais aussi aux règles”, ironise-t-elle. La femme de 21ans avait perdu l’habitude de se plier au cadre familial. Il faut dire qu’elle aurait bien aimé garder son appartement. Son quotidien toulousain lui manque énormément mais les frais de la vie étudiante étaient trop élevés. Avec la fermeture des bars et des restaurants ainsi que l’instauration du couvre-feu, les activités sont au point mort. Flavie sait qu’elle a fait le bon choix : “j’ai quitté mon appartement en août 2020, il était pourtant bien situé, mais avec les restrictions ça ne servait plus à rien”. Marianne, ne veut plus entendre parler de télétravail. Elle a arrêté son stage qui se déroulait en distanciel. L’étudiante attend un “retour à la normale” pour commencer une collocation avec une amie dans Toulouse.