avril 8, 2021

Les constructeurs s’adaptent aux nouveaux usages de mobilité

Par andy1712


Publié le 8 avr. 2021 à 7:15

La révolution numérique et le durcissement des exigences environnementales conduisent à une profonde mutation des modes de déplacements et des usages des véhicules. Ces derniers s’appuient depuis quelques années sur l’explosion d’une variété de solutions de mobilité mutualisées et multimodales, alternatives à la voiture individuelle.

Autopartage, covoiturage, location de véhicules à l’heure, à la journée, utilisation multimodale de véhicules et de transports en commun sont les nouvelles formes de mobilité notamment pratiquées par les jeunes générations, qui ont tendance à considérer la voiture davantage comme un service que comme un bien à posséder.

Une variété de solutions de mobilité

La mobilité des personnes change de modèle économique, fondé sur le partage et une consommation collaborative des véhicules. Ce modèle est favorisé par les jeunes générations adeptes intensifs d’applications mobiles qui facilitent les déplacements partagés. Les constructeurs automobiles, qui l’ont bien compris, rivalisent de nouvelles offres de mobilité autour des véhicules électriques pour s’adapter aux nouvelles utilisations de la voiture.

Ainsi, le groupe PSA (désormais Stellantis) a lancé dès 2016 sa marque de solutions de mobilité Free2Move pour coller aux nouveaux usages automobiles.« Notre offre Free2move se compose d’un service d’autopartage de modèles électriques pour un usage à l’heure ou à la journée, de la location courte durée de véhicules électriques pour le week-end ou une semaine et de la location plus longue sur plusieurs mois », résume Brigitte Courtehoux, directrice de la marque Free2move.

Stellantis propose notamment l’autopartage en « free-floating » de ses petites citadines électriques Citroën C-Zero, Peugeot iOn ou Citroën Ami à Paris, Madrid, Lisbonne et Washington (Etats-Unis). « Sur des flottes de 500 à 600 véhicules par ville, le temps moyen d’utilisation de ces modèles électriques par conducteur est de 20 minutes à Madrid, de 35 minutes à Paris et de 45 minutes à Washington », indique la dirigeante.

L’autopartage en libre-service

De même, Renault a mis en place à Boulogne (Hauts-de-Seine) et à Paris son service d’autopartage en « free-floating » de citadines électriques Renault ZOE, sous sa marque de mobilité Mobilize, et via son application mobile Zity. La firme au losange propose aussi à Montpellier une flotte de Twizy en autopartage opérée par Totem Mobi.

De son côté, Volkswagen offre également son service Partager , qui met à disposition des particuliers ses modèles e-Golf, e-up! et ID.3, en autopartage en libre-service notamment à Berlin et Hambourg. « Le paiement s’effectue à l’usage, qui s’étend au maximum à la journée », souligne Rodolphe Chevalier, chef du service produit et électromobilité de Volkswagen France. Le constructeur allemand propose aussi la location courte durée de véhicules électriques pour une journée ou un week-end.

Prêter sa voiture à qui l’on veut

Son compatriote BMW s’aligne aussi, via son service Share Now, sur l’autopartage en libre-service à Paris de Smart électriques et, bientôt, de Mini électriques. Mieux, il permet aux propriétaires de ses véhicules de les partager. « On propose la fonctionnalité Digital Key sur certains de nos modèles, qui permet de prêter sa voiture à qui l’on veut par l’envoi d’un simple SMS contenant un lien permettant d’ouvrir la voiture avec son smartphone », explique Vincent Salimon, président du directoire de BMW Group France.

Enfin, le Coréen Kia Corp. lance un projet d’autopartage en libre-service en Espagne en coopération avec le pétrolier Repsol, sur une flotte de petits modèles électriques de la marque. « On prévoit de développer ce type de service d’autopartage en France et en Europe, et nous allons lancer une solution de location de véhicules électriques à la journée, de concession à concession, dont la phase pilote devrait démarrer fin 2021 », révèle Gaël du Bois de Beauchesne, directeur marketing de Kia France.