avril 26, 2021

Vis ma vie de chargé de communication/marketing digital

Par andy1712


Par L’Etudiant Fab, publié aujourd’hui

8 min

Certains métiers ne connaissent pas la crise. Le chargé de communication/marketing digital en fait partie. Son rôle ? Rapprocher une entreprise de ses clients. Une mission indispen-sable, a fortiori en période de Covid ! Et quoi de mieux que le chargé de communication d’une école de communication pour nous en dire plus sur sa profession ? Rencontre.

Des bancs de l’ISCOM aux bureaux de… l’ISCOM, c’est le surprenant parcours effectué par Nicolas Gourdou, 25 ans, chargé de communication/marketing digital au sein de l’Institut Supérieur de Communication et de publicité. Une belle histoire qui n’a pourtant rien de singulier tant l’établissement aime confier à ses alumni des missions stratégiques. Parmi elles, l’acquisition de nouveaux étudiants, pré carré du chargé de communication/marketing digital.

Nicolas, quel a été votre parcours avant d’étudier à l’ISCOM ?

J’ai d’abord obtenu un bac S, mais après le lycée, je n’ai pas eu envie de poursuivre dans cette direction. J’aime le concret, or les études scientifiques, c’est trop abstrait, du moins au début. À la limite, le métier de journaliste scientifique aurait pu me plaire… Après le bac, j’ai décidé d’entrer en prépa littéraire hypokhâgne.

Ah oui, un virage à 360° !

[Rires] Je voulais me donner quelques années pour me chercher et voir ce qui me plaisait. J’aime bien lire, je suis passionné par l’histoire, alors je me suis dit « pourquoi pas ». Ça a été une année intense, utile pour ma culture générale et mon anglais. Mais je n’ai pas été pris en khâgne, alors je suis parti en deuxième année de fac d’histoire. Ça me plaisait beaucoup, j’avais de bons résultats, mais je ne trouvais pas ça assez concret et je ne me voyais pas devenir professeur. C’est là que je suis entré à l’ISCOM, en troisième année, au sein de la spécialité Création et Communication Digitale. Il me fallait une formation qui me permette d’exercer un métier concret, au contact des gens. Et la communication est une bonne manière de mettre en avant le travail des autres.

Pourquoi le marketing digital en particulier ?

J’étais un geek [rires] ! À 12 ans, j’avais déjà créé un site internet sur Code Lyoko avec un ami…

… Code Lyoko ?

C’est un dessin animé, on avait réussi à devenir le troisième site référencé sur cette thématique. On était même invités sur différents événements par le créateur de la série. Bref, le digital, j’ai toujours trouvé ça facile et logique, et puis c’est l’avenir.

Comment s’est déroulé votre cursus à l’ISCOM ?

Je m’y suis fait beaucoup d’amis, je m’y sentais bien et je n’hésitais pas à y rester longtemps après les cours. Les intervenants et les enseignements sont de qualité, on travaille beaucoup en mode projet, et on est vraiment bien accompagné pour trouver des stages et une alternance.

J’ai fait mon stage de troisième année chez Catawiki, une entreprise néerlandaise de vente aux enchères en ligne, en tant qu’assistant social media manager. L’expérience m’a plu, je me suis fait un réseau à l’étranger, mais j’ai moins aimé la partie réseaux sociaux, c’est trop toxique ! Pour mon stage de quatrième année, j’ai rejoint la branche européenne de SoftBank Robotics, une entreprise japonaise. Les technologies innovantes et les robots, ça me parle ! J’y étais assistant de communi-cation. J’ai pu toucher à la communication dans sa globalité, faire des RP, des événements, avant de me spécialiser sur le digital lors de mon alternance de cinquième année.

Parlez-nous de cette alternance, justement.

Je suis resté chez SoftBank Robotics, mais en tant qu’assistant communication digitale. J’ai travaillé sur l’acquisition de clients, la mission sur laquelle je voulais me spécialiser. Cela passait par la création d’un nouveau site internet pour l’entreprise, le référencement naturel, Adwords, la gestion des réseaux sociaux et les e-mailings. Il y avait aussi une dimension rapport et statistiques avec l’analyse des KPI et du retour sur investissement.

Et après votre alternance, retour à l’ISCOM donc, mais cette fois, en CDI…

Non, pas tout de suite. Un ancien intervenant de l’ISCOM, responsable digital de Paris Society, une entreprise d’événementiel, cherchait un junior qu’il connaissait pour l’aider à amener des clients B to B sur son site. C’est là que j’ai obtenu mon premier CDI. Il y avait tout à faire, ça a été très formateur. J’ai monté des KPI et tous les outils d’indicateurs de performance.

C’est ensuite que j’ai vu que l’ISCOM cherchait un chargé de communication/marketing digital. J’ai postulé et ça a marché tout de suite avec Magali Guiramand, la directrice de la communication et du Développement des affaires. L’école apprécie de recruter des anciens, on est nombreux dans ce cas. C’est positif, ça veut dire qu’ISCOM a une bonne image auprès de ses étudiants.

En quoi consiste votre métier de chargé de communication/marketing digital ?

Mon poste est au carrefour des métiers de direction, qui amènent des nouveaux projets, des métiers de la communication, qui fournissent le dur des messages à faire passer, des métiers commerciaux, qui nous disent si les demandes que l’on génère sont qualifiées et des métiers créatifs, qui développent les campagnes.

Je m’occupe des questions d’acquisition de futurs étudiants. Je veille à ce que le site internet de l’école reste propre et à jour pour que l’information soit facilement accessible. Il faut donc savoir parler le langage des développeurs. Il faut aussi maîtriser les outils extérieurs de Google, Adwords, les e-mailings et les réseaux sociaux. D’ailleurs, je travaille étroitement avec la community manager. Je collabore aussi beaucoup avec le responsable des contenus éditoriaux, notamment dans le cadre d’opérations de communication/contenu de marque sur différents médias, comme l’Étudiant, par exemple !

Il y a une vraie casquette de chef de projet. Il faut savoir lancer un projet, le délimiter, déterminer qui fait quoi et comment, prévoir un planning et assurer un rapports, analyser les résultats. Dans ce dernier cas, on regarde ce qui a marché, ce qui n’a pas marché, et pourquoi. Il n’y a jamais de jugement. L’idée est de s’améliorer pour faire mieux ensuite.

Quelles sont les perspectives d’évolution de votre poste ?

Elles sont multiples. Le chargé de communication/marketing digital peut devenir traffic manager, s’il veut rester dans l’acquisition, ou encore data anaylst, social media manager, rédacteur de contenus web, chef de projet digital, puis enfin, directeur digital.

Auriez-vous un conseil pour les étudiants qui aimeraient travailler dans la communication ?

Il faut toujours rester ouvert et intéressé par les autres. C’est l’essence même de la communication.