janvier 11, 2022

Expliquer-Comment la bataille d’Amazon avec la confiance pour la suprématie de la vente au détail en Inde est devenue une jungle juridique | Investir Nouvelles

Par andy1712


NEW DELHI (Reuters) – Depuis plus d’un an, Amazon.com Inc et le groupe indien Future sont bloqués dans une impasse juridique complexe qui a bloqué la vente d’actifs de Future pour 3,4 milliards de dollars au rival de la société américaine Reliance Industries – sans fin aperçu.

Voici en quoi consiste le différend, considéré comme essentiel pour décider qui prend le dessus sur l’un des marchés de détail à la croissance la plus rapide au monde.

QU’EST-CE QUI A DÉCLENCHÉ LE LITIGE ?

En 2019, Amazon et Future, numéro deux en Inde derrière le leader du marché Reliance, sont devenus des partenaires commerciaux lorsque la société américaine a investi 200 millions de dollars dans une unité de chèques-cadeaux du groupe indien.

Cet accord, selon Amazon, était assorti de certaines clauses de non-concurrence qui interdisaient à Future de vendre des actifs de vente au détail à certains rivaux, dont Reliance, dirigé par l’un des hommes les plus riches d’Inde, Mukesh Ambani. L’accord comprenait également des clauses pour le règlement de tout différend en vertu des règles établies par le Centre d’arbitrage international de Singapour.

Mais en 2020, Future – durement touché par la pandémie de COVID-19 – a décidé de vendre des actifs à Reliance.

Amazon a alors approché des arbitres de Singapour et a réussi à arrêter la vente. Les deux parties se sont également contestées dans le cadre de poursuites judiciaires devant les tribunaux indiens, y compris la Cour suprême, puisque le “siège de l’arbitrage” reste à New Delhi et que la loi indienne régit la procédure.

QUE DISENT AMAZON ET FUTUR ?

Amazon fait valoir que divers accords signés en 2019 avec Future lui ont conféré des droits spéciaux sur les actifs de vente au détail de Future, dont certains avaient également espéré posséder à terme si les règles de l’Inde pour les investisseurs étrangers étaient assouplies. L’accord potentiel de Future-Reliance “détruit” cette dernière perspective, a déclaré la société américaine.

Future nie tout acte répréhensible, affirmant qu’Amazon cherche illégalement à exercer un contrôle sur les activités de vente au détail de Future. Future Retail – la branche de vente au détail phare du groupe – dit qu’il fait face à une liquidation et que ses plus de 27 000 employés pourraient se retrouver sans emploi si l’accord Reliance échoue.

QUELLE EST LA PLUS GRANDE IMAGE ?

L’enjeu est de savoir si Amazon peut devenir une force plus importante sur un marché de détail de 900 milliards de dollars, avec 1,3 milliard de consommateurs, de Reliance.

Le conglomérat Reliance a des opérations comprenant 1 100 supermarchés, tandis que Future en a plus de 1 500. Les deux se développent rapidement dans le commerce électronique, mais l’accord Future augmentera immédiatement l’empreinte commerciale de Reliance, qui a attiré des investisseurs étrangers de renom dans l’entreprise.

De son côté, Amazon a investi 6,5 milliards de dollars en Inde, qu’il considère comme un marché de croissance clé où il est un acteur de premier plan du e-commerce. Le partenariat Future avait déjà permis à Amazon de booster son portefeuille de livraisons d’épicerie en ligne en intégrant les magasins de l’entreprise indienne sur son site internet.

Garder Future à l’écart de Reliance concorde avec les efforts d’Amazon pour lutter contre les plans de croissance du milliardaire Ambani. Dans un dossier juridique confidentiel, Amazon a déclaré que la position consolidée de Reliance avec Future “restreindra davantage la concurrence sur le marché de détail indien”.

COMMENT L’AGENCE ANTITRUST DE L’INDE S’EST-ELLE IMPLIQUÉE ?

Future s’est plaint à l’agence antitrust indienne, la Commission indienne de la concurrence (CCI), qu’Amazon faisait des observations incorrectes et contradictoires sur l’intention de l’accord de 2019.

Amazon a déclaré n’avoir jamais caché aucune information, mais en décembre dernier, la CCI a suspendu son approbation de l’accord de 2019 avec Future, affirmant qu’il y avait “une conception délibérée de la part d’Amazon pour supprimer la portée réelle” de l’accord et son intérêt pour la vente au détail de Future. entreprises.

Alors qu’Amazon soutient que la CCI a agi au-delà de ses pouvoirs, Future maintient que la société américaine n’a plus le droit de faire valoir ses revendications car l’accord de 2019 lui-même manque désormais d’approbation réglementaire.

Dans un revers pour le géant américain, la Haute Cour de Delhi a suspendu ce mois-ci la procédure d’arbitrage de Singapour entre les deux parties à la lumière de la décision antitrust indienne.

L’arbitrage a depuis été suspendu, mais Amazon a fait appel des décisions devant les tribunaux indiens qui n’ont pas encore entendu l’affaire.

(Reportage d’Aditya Kalra à New Delhi ; édité par Kenneth Maxwell)

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